L’histoire des noms des notes de musique

Vous les connaissez sans aucun doute par cœur : do, ré, mi, fa, sol, la, si do. Impossible de les ignorer, même si vous n’avez jamais tenu d’instrument entre vos mains. Mais savez-vous pourquoi nous avons donné de tels noms aux notes de musique ? Ont-elles une réelle signification ?

Certains pays, en particuliers germanophones et anglophones, utilisent un système différent du nôtre. Leurs notes sont effectivement de simples lettres : C, D, E, F, G, A, H/B. D’autres pays, y compris francophones, reposent en revanche sur un second système : le système latin. Élaboré pendant la seconde moitié du Moyen-Age, nous y avons toujours recours de nos jours.

L’origine du nom de nos notes provient du chant grégorien L’Hymne de Saint Jean-Baptiste. Rédigé en latin, ce chant avait une particularité : chaque vers était chanté d’un ton plus haut que le précédent. Les premières syllabes de chacun de ces vers sont devenues les notes que nous connaissons aujourd’hui :

 "Ut queant laxis
Resonare fibris
Mira gestorum
Famuli tuorum
Solve polluti
Labii reatum
Sancte Iohannes"

Nous devons cette idée à Guido d’Arezzo, un moine bénédictin italien du Xe siècle. 

La note « Si » n’a été créée que plus tard dans l’histoire de la musique, dénommée ainsi à partir des initiales du derniers vers. Cette dernière note est due à Giovanni Battista Donni, un érudit et théoricien de la musique italien. 

La transformation de « Ut » en « Do » aurait été instaurée au XVIIe siècle par Giovanni Maria Bononcini, compositeur et violoniste italien. « Do » serait tout simplement issu de la première syllabe de Donni. Ce remplacement a été mis en place afin de faciliter la diction et l’apprentissage des notes. Mais « Do » pourrait aussi venir de la première syllabe de Domine, qui signifiait « Seigneur » en latin, autrement dit Dieu. 

Valgass

Se connecter pour laisser un commentaire.