L’histoire de la Cathédrale Saint-Basile à Moscou

La Cathédrale Saint-Basile-le-Bienheureux, également connue sous le nom de Cathédrale de l’Intercession-de-la-Vierge, est un monument mondialement connu situé à Moscou. Avec ses formes fantaisistes et ses couleurs éclatantes, la bâtisse s’affirme comme l’un des emblèmes de la capitale de la Russie. Mais quelles en sont les origines ?

Une naissance sous le signe de la victoire

Cette magnifique cathédrale est l’un des lieux les plus touristiques de Russie. Elle fait la fierté des Russes et attire indéniablement le regard de tous les passants, mais quelle est sa véritable histoire ?

C’est en 1555 que débute sa construction, sur la demande du tsar Ivan VI, dans l’optique de célébrer la prise de Kazan par les troupes russes. Six ans plus tard, les travaux se terminent et révèlent ce bijou architectural aux yeux de tous les Moscovites. Lors de ses premières années, la cathédrale est faite essentiellement de bois, ce qui entraîne de fait de rapides dégradations. Moscou est victime à plusieurs reprises d’incendies ravageurs, ce qui amène Saint-Basile à être rénovée maintes et maintes fois.

Gravure de la cathédrale datant du XVIe siècle

Des dangers miraculeusement évités

Après l’incendie de 1595, la cathédrale est restaurée. Elle arbore depuis les travaux ses fameux dômes colorés en forme de bulbes qui surplombent dans le ciel. Mais ces derniers ont failli être détruits à plusieurs reprises, notamment lors de l’invasion napoléonienne en 1812. Saint-Basile était devenue à ce moment-là l’écurie de l’armée de l’empereur. Napoléon projetait de dynamiter la structure.

Staline lui-même était animé par la volonté de raser la cathédrale, car celle-ci gênait la circulation. De plus, le dictateur ne voulait pas d’un tel « lieu de culte » en plein centre-ville. Fort heureusement, les deux dirigeants, français comme russe, n’ont pas mis à exécution leurs projets.

Un drôle de nom

Saint-Basile doit son nom à un fol-en-Christ dénommé Basile le Bienheureux. Ce dernier passait la majorité de son temps à errer et à mendier près de la cathédrale. Avant que la mort ne le frappe, il proclamait haut et fort vouloir être enterré près de l’église. Malgré ses airs de vagabond, il s’agissait d’un homme respecté à Moscou, de par son courage notamment.

Basile le Bienheureux, Sergei Kirillov (1994)

Basile de Bienheureux était l’un des seuls hommes à critiquer ouvertement le tsar tout en évitant la condamnation à mort. Un an après son décès, les prières du vagabond sont exaucées : son corps est transporté dans l’église, qui depuis arbore son nom. 

Valgass

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